lettre ouverte aux futurs managers

Actuellement en poste, vous vous interrogez peut être sur votre avenir. Vous vous verriez bien "prendre des responsabilités" comme on dit. Mais voilà, qu'est-ce que cela veut dire ?

Que dois-je faire pour cela ?
Qui dois-je devenir pour cela ?

L'observation du quotidien de votre environnement professionnel pourrait vous laisser perplexe.
Prendre du galon, à quoi cela semble-t-il mener ?

Vous pouvez faire certains constats peu engageants comme ceux dont me font part, de plus en plus, les personnes que j'accompagne :

  • Bien des galonnés n’œuvrent que pour satisfaire une ambition personnelle écrasante.
  • Les produits et services de l'entreprise semblent être hors jeu du quotidien réel. Tout au plus, ils semblent être des sujets de conversation de salon.
  • Les projets s'avèrent être bien souvent des usines à pression. Leurs finalités semblent s'exprimer d'abord en termes financiers, parfois en termes de délais, rarement en termes de réalisation concrète, et pratiquement jamais en termes de qualité.
  • Les gens, les "collaborateurs" sont le plus souvent traités comme de la chair à canon, bien peu souvent écoutés, et encore moins respectés.
  • Le manager up to date semble être celui qui génère le maximum de stress chez ses collaborateurs tout en suivant une formation toute théorique sur les risques psychosociaux qui ne change pas un iota de son comportement.
  • Les clients sont pris en compte à travers la toute puissance de leur portefeuille qui semble prédominer toute considération qu'elle soit de gestion ou d'expertise dans notre propre domaine de compétences qu'il achète pourtant.
  • Le client lui même n'est pas roi, il est tyran. Et nous avons ordre de nous plier à toute ses exigences, y compris les plus inappropriées voire stupides.

La vie professionnelle ressemblerait à un torrent qui coule sans apparence de but.
Alors, prendre des galons veut-il dire se couler dans ce moule, faire bonne figure et adopter dans un silence pudique toutes ces choses si absurdes ?

Si vous pensez tout cela, vous avez effectivement un choix à faire. L'alternative pourrait se résumer ainsi :

prendre des responsabilités ou prendre votre responsabilité.

Si vous pensez tout cela, c'est que vous avez conscience de dysfonctionnements.
Dès lors, vous pouvez rester victime et souffrir de cela en ne bougeant pas.
Ou vous pouvez devenir ce type de manager, serviteur voire promoteur de ces dysfonctionnements.
Ou bien vous pouvez servir votre conscience et choisir votre propre responsabilité.

Imaginez que vous soyez le boss et que vous ayez créé votre propre système managérial. Quelles caractéristiques aurait-il ?
La réponse est en fait très simple. Ne serait-ce que par réaction, il aurait les caractéristiques inverses des dysfonctionnements que vous avez constatés. Et peut être aurait-il aussi quelques autres caractéristiques qui vous tiennent à cœur ?

Notez-les, ces caractéristiques !
Vous venez de définir les contours de votre futur système de management.
Dès maintenant, vous pouvez commencer à le construire, au moins par influence, en exerçant effectivement votre propre responsabilité.

« Mais c'est si loin de la réalité constatée !», me direz-vous peut être ?
Quelle réalité voulez-vous vraiment vivre dans votre avenir ?
Quelle réalité voulez-vous offrir à votre entourage ?
Quel héritage voulez-vous laisser ?

Et qui crée la réalité sinon chacun de nous, ... sinon vous-même ?

Vous avez un choix à faire : le système du passé ou les possibilités de l'avenir.

Futurs managers, soyez dès aujourd'hui les entrepreneurs du futur.
Le futur est déjà là dans votre vision d'aujourd'hui. Cette vision prend ses racines dans votre regard plus vrai et plus puissant que bien des codes apparents.
N'oubliez  rien des dysfonctionnements : changez les !

Futurs managers, assumez votre vision, réalisez votre propre devenir, améliorez notre devenir à tous.

Bien à vous, respectueusement.
Xavier

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